La folie de la Foi.
Somme nous tous et toutes folles et fous de croire au message de Jésus-Christ mort et ressuscité ?
Cette folie questionne et interpelle.
Les interpellations viennent de l'extérieur :
Croire au Dieu de Jésus-Christ apparaît souvent aux yeux des autres comme une folie ...
Karl Marx, par sa célébré et non moins lapidaire condamnation « La foi est l'opium du peuple » (critique de la philosophie du droit de Hegel), pense que l'institution religieuse amie des puissants crée un système pour faire accepter au peuple les inégalités en glorifiant la souffrance et la soumission.
Nietzsche parle du christianisme comme de la religion des faibles en décrivant le pardon comme la volonté de brider les forts et les empêcher de se déployer.
Plus récemment, la journaliste Pascale Lagniot écrit : « Le christianisme n’est pas une religion populaire, c’est une religion qui a été ordonnée au peuple et, avec elle, son exaltation de la souffrance, sa glorification de la résignation, son goût morbide pour le sang, sa haine du corps, sa morale sexuelle répressive, etc. D’une foi rebelle à tout pouvoir née dans une petite secte juive, le christianisme, se confondant avec l’empire, va devenir la plus grande machine de coercition jamais apparue sur terre ».
« Comment le christianisme est devenu une vaste machine de coercition » [archive], L'Humanité, 13 novembre 2010 Extrait du livre La Religion des seigneurs, d’Éric Stemmelen
Quel florilège !
Mais finalement rien de nouveau sous le soleil.
Les détracteurs et détractrices, les ennemis de la foi attaquent souvent une image du christianisme, leur image ... ou elle que l'Institution Église se donne parfois. Car il faut le dire, l’église vit parfois plus sous le modèle de la sagesse humaine et présente ce visage à la critique du monde.
Selon Actes 9, alors qu'il est en route pour Damas et voir « s'il trouvait des adeptes de la Voie, hommes ou femmes, qu'il amènerait et enchaînerait, à Jérusalem », il tombe à terre et entend la voie de Jésus : « Je suis Jésus, c'est moi que tu persécutes ».
Il délaisse la sagesse de ce monde qui veut que les dominants veulent être les plus forts et toujours s'imposer par la brutalité et la coercition, justifiant leurs exactions, dans une rhétorique sans faille.
Car j’ai décidé de ne rien savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.
Aussi ai-je été devant vous faible, craintif et tout tremblant : ma parole et ma prédication n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration faite par la puissance de l’Esprit, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Vouloir entendre un mystère au travers de mots humains
Ne pas chercher à plaire
Ne pas chercher à convaincre
La puissance de Dieu le fait bien mieux qu'un discours humain.
Ne pas se laisser décourager dans l'adversité.
Recevoir sa faiblesse comme puissance.
Jésus est venu dans le monde.
Sa parole a bouleversé le monde.
Les remplis de sagesse humaine ont voulu le faire taire.
Ils l'ont traqué.
Ils l’ont jugé.
Ils l’ont crucifié.
Ils l’ont tué.
Pensant réduire dans le néant de la mort, sa parole de Folie.
La folie de la foi.
Jésus est ressuscité des morts.
Mais ainsi la sagesse humaine l'a exalté.
La sagesse humaine
ou la folie de la foi.
La folie de la foi
Alors entrons dans le combat.
Que chacune de nos pensées
Que chacun de nos actes
Soit un rappel de la Parole qui fait vivre.
Ne signifie pas rejoindre la médiocrité
C'est mettre l’excellence de Dieu dans chacun de nos pas.
Elle nous implique dans nos corps et nos êtres.
Mais nous ne sommes pas seuls
Entourés de frères et sœurs
Soutenu par un esprit vivant
qui anime et restaure.
Dans sa légèreté
Dans sa radicalité
Sagesse de Dieu donnée pour nous.
Amen.