De Babylone à Jérusalem, comme un chemin de liberté ...
Rappelez vous, l'histoire de ce peuple hébreu déplacé en captivité à Babylone par le roi Nabuchodonosor.
Le choc de la déportation
Le choc de la fin de Jérusalem
Le choc de la chute du temple
Le choc d'un monde qui s'écroule
(1) Près des fleuves de Babylone,
là-bas, nous étions assis
et nous pleurionsen nous souvenant de Sion.
(2) Aux saules de la contrée
nous avions suspendu nos lyres.
(3) Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants ;
nos bourreaux, de la joie :
———«Chantez-nous des chants de Sion !»
(4) Comment chanterions-nous le chant du SEIGNEUR
sur une terre étrangère ?
(5) Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite oublie !
(6) Que ma langue s'attache à mon palais
si je ne me souviens pas de toi,
si je ne mets pas Jérusalemau-dessus de toute autre joie.
Jérusalem fantasmé
Et Jérusalem retrouvé.
Le Seigneur veille sur les errances et les chutes
Le Seigneur suggère des hommes, Zorobabel et Josuée, Esdras et Néhémie, hommes qui se dressent pour guider le retour. Le Seigneur n'a pas oublié son peuple. Alléluia.
Un chemin de Babylone à Jérusalem comme une métaphore de nos sorties de crise, de nos belles histoires qui débutent et recommencent.
Et après ?
"Faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur " selon l'expression biblique maintes fois répétées dans les Chroniques. Les prêtres et les gouverneurs se sont faits les grands champions de la désobéissance et de l'irrespect des lois de Dieu. Nous avons d'ailleurs l'impression que l'histoire biblique est toujours un recommencement tellement le péché envahit et revient à chaque fois l'espace vital telle une récurrence aliénante.
La déportation est d'ailleurs comprise comme une punition du Seigneur devant les manquements des élites de ce temps.
Il y a ces scandales à répétition dans les Eglises chrétiennes de notre temps.
Notre propore Eglise aussi connaît aussi ces dysfonctionnements avec des crises financières et institutionnelles où se mêlent ambitions personnelles, médiocrité et autoritarisme.
Nous sommes une institution humaine avec justement son lot d'actions trop humaines et bien peu honorables.
Les livres d'Esther et Néhémie nous rappellent que la libération est toujours possible et que le chemin de Babylone à Jérusalem se parcourt dans la suivance du Seigneur.
Libérés, délivrés de Babylone mais à quoi bon si c'est pour retomber dans les affres du passé.
Tout semble à nouveau ouvert et offert. Cependant, une fois que l'euphorie de revoir Jérusalem est passée. Il faut bien poursuivre. Revenir est une tâche périlleuse mais s'établir sur la durée est plus compliqué.
Il faut décider comment adminsitrer les finances du foyer, qui prend la charge de descendre les poubelles avant le rammassage du mardi, qui planifie et organise les congés ... Chacun, chacune adopte son mode de gouvernance et a besoin de plus ou moins de souplesse.
Mais sans le cadre l'amour n'est rien.
Un don de Dieu.
Sans le cadre, le jeu n'est rien.
Un cadre précis qui régit
– la fiscalité
– le budget alloué au Temple
– la gestion des sacrifices
– la gestion du personnel du temple
– la justice pour les croyant et les non-croyant
Plus important encore, Artaxerxès désigne, enfin Dieu désigne le prêtre scribe Esdras pour faire appliquer ce décret.
Un décret qui permettra de vivre en Dieu.
Sans autorité, le retour à Jérusalem n'est rien.
Il établit un guide pour énoncer et fair appliquer sa loi, prémices du Royaume.
Dieu fait rentrer de Babylone à Jérusalem.
Il le fait pour que nous soyons en capacité d'appliquer sa loi.
Ce n'est en rien une servitude sinon le Seigneur des Cieux ne serait qu'une sorte de despote qui se plairait à rendre ses créatures redevables de leur liberté.
C'est un immense paradoxe, obéir pour être libérés !
Sans obéissance, la liberté n'est rien !
– Quant à toi, Esdras avec la sagesse de ton Dieu qui est dans ta main, établis ...
– Quand à toi, soeur
– Quand à toi, frère
avec la sagesse de ton Dieu qui est dans ta main, établis sa loi sur ta vie.
Tu goûteras alors les prémices de la liberté du royaume.
Amen.